Dialogue avec les arbres, ACTE 1.
Dans cette forêt, parmi les plus anciennes de France, je suis allé à la rencontre des arbres bavards, essayant de mettre en lumière leurs dialogues. Presque une année de travail sur ce flux vital. Définitivement, il a coulé dans mes veines.
Je me suis posé pour écouter la genèse de la vie. J’ai enregistré, photographié, écrit, tout au long de ce cheminement initiatique.
Comme à mon habitude, j’ai travaillé la matière sonore comme de l’argile de potier.
Par la suite, aucun son ne sera rajouté. Aucune note ne sera jouée. Je n’utiliserai que mes outils de sculpture sonore.
Je pense y être arrivé. Non pas au bout du chemin, mais à la première étape que je m’étais fixée : réussir à entendre, faire émerger.
Je suis satisfait et cela m’étonne presque. En plus de quarante-cinq ans de métier, je sais qu’il n’y a pas plus casse-pied qu’un technicien ; toujours à pinailler, jamais satisfait. Je connais cela par cœur, je l’ai vécu. Et pourtant je suis réellement satisfait. Au point d’être encore ému lorsque je réécoute certaines pièces.
Alors j’ai décidé de publier ces créations.
Sur les 29 morceaux créés, j’en propose 19 à l’écoute, ce qui est déjà énorme. D’autant que ce sont des versions intégrales. Je suis pour le moment totalement incapable d’effectuer la moindre coupe, cela viendra certainement plus tard. Le sujet étant un peu « sur la frontière », je pense que je vais perdre quelques-uns d’entre vous en cours de route.
https://jeanmarclhotel.bandcamp.com/album/mama-san-ambiances
https://jeanmarclhotel.bandcamp.com/album/mama-san-derriere-le-miroir
Les musiciens sont à l’aise avec cette plateforme et elle héberge des gens pour qui j’ai le plus grand respect.
Elle permet surtout à plus de monde de venir découvrir ma recherche.
Elle est donc plus vivante.
Je me mets en préparation de l’acte 2.
Jean-Marc
A Venir.
Un « Journal de Bord » est en préparation, ainsi qu’un livre photo.
« Les échanges avec les arbres bavards ne semblent plus hors de portée. D’abord parce que le bavardage des arbres n’est pas un fantasme anthropomorphique, mais une réalité dont la seule limite à le percevoir est notre manque de familiarité avec cette langue perdue, avec ces vibrations profondes. Réapprendre cette sensibilité prend du temps, demande de la confiance. »